Mon site héberge essentiellement des galeries-photos de mes activités de Jeux de rôle Grandeur Nature et
les récits de mes voyages ou des festivals dans des pays parmi ces 3 Continents en Asie Orientale & Sud-Est, en Amérique du Nord (galerie en cours pour 2019) et en Europe (galerie en cours pour 2019).
« La photographie, c’est un monde de silence où l’on est à l’écoute de ce qui nous entoure pour capter des mouvements jusqu’à ressentir et anticiper un rythme. Cela peut être le moment où j’observe la brume qui roule sur une colline et suivre comment elle s’engouffre dans une vallée, identifier à quel moment le soleil levant va redonner des couleurs aux paysages, capter la joie et les rires lorsque les gens vont au marché ou dans une fête foraine…
Durant mes voyages, j’ai écouté les récits des habitants locaux pour découvrir leur quotidien. C’est aussi un moment où je redécouvre l’importance de l’hospitalité, autour d’un thé et de la confiance. Je découvre d’autres cultures et j’interroge la mienne.
Lorsque je prends une photo, la parole se libère. Les personnes veulent montrer ce qu’il y a d’important pour eux, ce dont ils sont fiers ou alors, révèlent leur motivation et parfois des regrets.
Des personnes me remercient régulièrement comme ce couple qui était ravi d’avoir enfin une photo de leurs parents. Ils vendent des légumes depuis 50 ans sur le marché des Lices en Bretagne, ils n’avaient jamais eu de photos.
Plus tard, ce fut des « anciens du pays » mais aussi le laboratoire photo, qui m’a remercié pour avoir couvert le dernier événement sur le battage du blé à l’ancienne. Je n’ai pas fais de photos de groupe mais leur travail en action, avec le blé, la fourche et la poussière dans le soleil.
Je me souviens où et quand j’ai pris chaque photo. Car chaque image doit avoir un sens, une histoire à raconter. Mes photos augmentent ma mémoire et je peux revenir dessus et les redécouvrir.
Sociologue de formation, j’aime restituer du sens aux scènes du quotidien. Souvent oubliées car banales, elles renferment pourtant notre histoire, des émotions, des partis de nous: un chemin pour aller à l’école, des plats qui mijotent dans la cuisine…
Je décompose le temps pour ressentir, anticiper et capter des moments. J’ai appris seule et écouté les conseils de professionnels. J’ai utilisé des appareils argentiques en 1998 (2 appareils, 2 pellicules Ilford, NB et couleur) puis je suis passée au numérique en 2002. Le numérique m’a permis d’explorer de nouveaux angles, changer la hauteur pour regarder depuis le sol. Je tente de me rapprocher des écorces, du sable et des écumes. Je ne cherchais plus un cadrage parfait ni complet mais des extraits. Mes propres archives révèlent l’évolution de mon regard. De la sauvegarde de gestes anciens d’artisans au sourire toujours naturel des enfants, vers 2014, je suis passée aux photos surexposées pour n’avoir que des lignes, les cercles flous des lumières de la ville la nuit, capter les différentes type de neige au Canada ou inverser le miroir en prenant les reflets des nuages dans les flaques. J’aime photographier des artistes en train de répéter, des artisans qui forgent leur lame ou des hackers en train de souder, des couples pensifs qui regardent la pluie sur les pavés de Paris… »
Parce que j’attache de l’importance à la mémoire collective, je restitue ici le droit de diffusion de mes photos publiques, en licence Creative common : CC BY SA NC 4.0. J’utilise des logiciels libres tel que Gimp et Inkscape.
Ces photos représentent des paysages ou des festivals et j’ai demandé l’autorisation des personnes. Vous pouvez donc explicitement les utiliser et les diffuser pour des activités non commerciales en citant « CC BY SA NC 4.0, Valérie Dagrain, le lieu et l’année » de la photo.