Asie Orientale
Hong-Kong et les côtes chinoises à Kowloon (au sud de Shenzen) en 06.2008
– Située en haut d’une montagne, hôtel surplombe la ville côtière de Hong-Kong. La météo est impressionnante car tous les soirs à 18H le vent du large s’accroche aux collines et provoque des orages quotidiens. Le dépaysement est total car le climat est très humide, le matériel informatique et les passeports sont trempés. On comprend mieux la nécessité de la climatisation pour le matériel informatique. Nos tee shirts étaient des pull-overs ici, nous avons donc du changer nos habits pour « mieux traverser » les averses et sécher plus rapidement. Tous les soirs nous subissions des orages violents qui grondaient dans la jungle, puis le calme du matin dans la brume blanche contrastait avec le son des insectes comme les cigales et l’apparition des très hautes tours de Honk-Kong, flanquées au pied des collines. Autour de notre auberge, des bunkers communistes recouverts par la flore servaient de refuges à des chiens errants qui nous attendaient parfois sur la route fantomatique.
– Durant 10 jours, nous avons pris la « navette spéciale » pour rejoindre le pied des collines et visites de la sage île de Hong-Kong ainsi que Kowloon « effrontée » en face, sur le continent. Nous avons visité le « port aux parfums » et organisé un programme pour voir le festival des bateaux-dragons (ci-bas) dans les îles voisines. Honk-Kong comprend de très nombreux immeubles sur peu de surface au sol, la population y est la plus dense au monde et aucun espace public ne permet de s’asseoir à aucun moment. Les repas se font debout, les masses de piétons se déplacent ensemble, dans un rythme entendu. L’attention à la propreté des rues et le maintien est immédiatement rappelé par la population et les très nombreux policiers de proximité.
– J’ai particulièrement aimé ce contraste entre les espaces « modernes », les grandes places vertes où l’on peut pratiquer le Tai Chi et de l’autre, ces interminables rues en cascade très raides sur le flan des collines, des escaliers anciens qui mènent à des temples chinois ors et rouges engloutis au milieu de panaches d’encens surréalistes. Hong-Kong « by night » est tout aussi impressionnant, sous la pluie et les néons, on redécouvre des marchés de rue dont le bazar de « Temple street », les spécialistes de Feng Shui fleurissent et des antiquaires dans des boutiques d’1m2 qui proposent des Kg de bijoux en jade, des « Kitty » ou des milliers de montres à 1 euro. Découverte des marchés aux fruits et légumes, de la place des affaires (Banque de Chine et célèbres immeubles visibles dans tous les films d’actions), les échafaudages en bambou, la visite du parc et des plantes tropicales au pic victoria et en Tramway (qui date du 19ème). J’ai pu poser avec « Bruce Lee » … en statue de cire. Nous découvrons des restaurants qui démarchent les passants, des masques de théâtre peints sur des façades de murs et surtout ces immeubles hauts et exigus qui ne laissent plus voir le ciel nocturne. Les jours suivant, on visite du Temple chinois de Man Mo, l’escalator couvert, le circuit du Dr Sun Yat-sen (leader révolutionnaire qui a participé à l’émergence d’une république chinoise). Des mini-temples sont visibles au pied des boutiques et des cages à oiseau ‘porte-bonheur’ sont accrochés partout. Plus tard je visite le musée des Arts, des Sciences et de l’Espace (avec une grande place à la grandeur de la Chine et l’Astronomie) et une balade dans l’une des dernières jonques traditionnelles chinoises aux voiles rouges pourpres (1955) entre Hong-Kong et Kowloon (la machine au Musée des Sciences). Kowloon se révèle être un espace de trafic (humain, argent) qui s’est construit par sa position géographique: c’est le point de passage vers le continent. Honk-Kong est un centre d’affaire « libéral » et oppressant alors que Kowloon contraste avec ses murs de néons et d’affiches, des personnes qui virevoltent entre les averses et les retraités qui jouent dans les parcs. Beaucoup de publicités vantent les mariages et la mode à l’occidentale.
– Avant notre départ, nous avons été bloqué 3 jours à l’hôtel suite à un glissement de terrain (tempête semi-tropicale de classe 5) qui a touché fortement l’île de Lantau (aéroport) ainsi que l’île de Hong-Kong. Nous avons dû traverser la jungle avec les valises et se retrouvée propulsée dans le tumulte urbain de Honk-Kong.
– Au sud de l’île de Hong-Kong, visite en mer de Chine et de villages de pêcheurs où il n’y a pas de véhicules: visite de l’île de Lamma, on y découvre des crustacés et des poissons locaux, des temples, des criques et des plages puis retour à l’île de Honk-Kong. Visite de l’île de Cheung Chau, on est accueilli en sortant du ferry, par le club qui « anime le dragon », en musique, lors du festival du Bateau-Dragon. On visite les villages des pêcheurs, leurs habitations de plaisance dans la jungle et on teste de nouveaux fruits. On découvre les temples dont celui de Pak Tai (1783). C’est un circuit qui permet d’arriver à un port et repartir par un autre: on longe les plages, on grimpe sur les crêtes et on est accompagné par les cigales au son étourdissant durant toute la balade.
Asie du Sud-Est
Visite de la ville de Bangkok, Thaïlande en 07.2008
– Nous sommes hébergés durant 10 jours à Bangkok, en Thailande, le « Royaume de Siam » intitulé ainsi jusqu’en 1939. Notre premier contact a été de voir notre taxi payer un « pot de vins » à la police, à la sortie de l’Aéroport… et un varan dans un parc.
– Nous avons visité la capitale, les boutiques locales qui côtoient les « shoppings mall » situés en hauteur, au coeur de grands espaces luxuriants. Ces îlots de paradis sont reliés par un métro suspendu qui suivent des publicités incroyablement longues.
– Au sol, c’est un autre univers. Des populations vivent « dans ces panneaux publicitaires », c’est un mode de poussière, de pollution et de 2X4 voies très polluantes. Nous utilisons le véhicule principal, le tuk-tuk (motorisé), le métro. Les bâtiments des classes aisées sont tous équipés de gardiens qui appellent un taxi dès que l’on sort de l’immeuble. A côté d’immeubles modernes, des baraquements très anciens se mêlent.
– La cuisine thaïlandaise ne se pratique pas chez soi mais partout au pied des immeubles. Notre plus grande découverte a été le « Durian », un gros fruit vert à pique qui ressemble à de la glace onctueuse mais interdit dans tous les hôtels car il sent l’oignon. L’organisation des lieux de vie se fait autour des temples (lotissement monastique, institution scolaire, boutiques et reliques…) où l’on place volontiers les jeunes garçons. La vie religieuse est omniprésente et les salles sont ouvertes. Les temples sont en accès libres pour venir s’y recueillir à tout moment. Visite du Piantip Plaza, le « temple de l’informatique », des commerces de rues (fruits, légumes et grillades) , balades en bateau-bus sur le fleuve.
– Partout l’omniprésence de parcs et de portraits immenses du Roi, Dieu-vivant, des colliers de fleurs et offrandes qui embaument les rues, des moines en toges orange, des myriades de boutiques avec des objets de culte.
Visite du Wat Benchama Bophit, le Temple de Marbre érigé en 1899 et du musée d’histoire de la Thaïlande avec une section préhistoire (céramiques et bronzes), des représentations de Boudhha selon les époques (ère Sukhothai et d’Ayuthaya) et selon les genres (fresques, sculptures…), des palanquins et chaises à éléphants, la salle d’art, de musique et de jeux, une salle d’arme, des costumes et des marionnettes pour les spectacles. Nous sommes allés au Wat Saket, le mont doré, le plus ancien temple de Bangkok avec vue sur la capitale et le Wat Suthat (bronze de Buddha de l’ère de Sukhothai (XIV c.) , le Swing Géant « Sao Ching Cha » symbole du Dieu Shiva construit en 1784 par le Roi Rama I, le « Temple of Dawn » est un Wat Arunatchawararam en céramique multicolore du XVIe siècle, le wat Pho ou wat Phra Chetu Phon est le plus vieux et le plus grand temple de Bangkok au XVIe siècle. La plus belle visite concerne le Grand Palais Royal toujours en office, le Wat Phra Kaew.
Ensuite, nous sommes partis une semaine dans le nord de la Thaïlande, dans le triangle d’or: à la frontière Birmane (Myanmar) et du Laos. Nous avons quitté la dense capitale de Bangkok, sur un vol interne « Nok » (avion peint en tête de canard) puis survolé le centre agricole de la Thaïlande (appelé « le bol de riz ») très verdoyant. A notre arrivé nous avions l’impression d’être au pied d’une montagne de nuage, au bout du monde. Nous avons été chaleureusement accueilli par un correspondant universitaire Belge installé à Chiang Mai. Nous y avons découvert un tout autre rythme de vie, plus près de la jungle et des cultures de la montagne. Nous avons visité des produits locaux, les douves carrées de la cité Chiang Mai, visites de nombreux « wat » (ces monastères où des moines résident et apprennent les préceptes et la vie de Bouddha), des Chedi (temple conique contenant des reliques de Bouddha) et autres bâtiments qui composent ces temples pour la relaxation, la lecture, les réunion, les prières, déposer les objets religieux de culte et instruments, ainsi que les étoffes traditionnelles. Nous étions installés près du Wat Ched Yot: nous avons discuté régulièrement avec les moines et les habitants locaux dont nous gardons un très bon souvenir. Chaque journée, je traversais ces temples sombres usés par le temps, calme, émergents de la brume blanche et laissant transparaître un vert éclatant au sol et le orange des toges des moines. Visite du temple Chomthog et arrivée dans les montagnes, les cascades, les sources d’eau chaude et la ferme des orchidées.
Encore plus au nord de la Thaïlande. Nous avons fait des balades à dos d’éléphant qu’il fallait nourrir en route durant que le carnac guidait et narguait les chars à boeuf. A bord d’un radeau en bambou, nous avons fait des petits circuits en rafting sur eau calme, entre des villages aménagés pour accueillir les touristes: le village des Karens, des Lisus et des Akhas. Sur un circuit, nous nous sommes retrouvés au Laos « sans que personnes n’ait été informés » ainsi qu’à la frontière Birmane qui se situe dans le triangle d’or, ancienne zone de trafic lié à son carrefour frontalier. J’ai pu y voir comment les milices de Birmanie maltraitaient sans détour les Karens, reconnaissables à la feuille blanche peinte sur leurs joues. Ce poste-frontière laisse volontiers les touristes passer contre de l’argent. C’est une zone de non-droit et de trafic en tout genre.
– A la frontière entre la Birmanie et le Laos (Triangle d’Or), nous avons fait le circuit Doi Inthanon National Park qui comprenait la visite du plus haut pic du pays, la visite de cascades dans la jungle (passage de check point), vue sur des rizières, le projet royal de réhabilitation des terres en culture hors pavot, la visite du village des Karens et leurs produits de tissage locaux puis le temple de Chomthong. Sur le circuit avec les éléphants, on a assisté à leurs bains, une partie de foot et de basket d’éléphants, un défilé d’éléphant qui jonglent et jouent de l’harmonica, une séance de peinture par les éléphants puis leur travail de transporteur et de génie civil. L’objectif est de montrer qu’ils sont bien traités et qu’ils font partis de la vie locale.
– Visite du village des Lisus, de la ferme des papillons, des orchidées et d’une rizière.
– Lors du dernier circuit avec visite des sources d’eau chaud et d’un geyser, visite à Chiang Rai et Mae Sai, Chiang Saen, le triangle d’or et visite inopiné au Laos et à la frontière Birmane (Myanmar), visite d’un village Yao qui présentait leurs arts traditionnels et dont le mode de vie est plus avancé (origines chinoises) et un groupe ethnique voisin, les « Akha », dont le développement demeure sous-développé malgré le projet royal (d’accès à l’eau, éducation et une agriculture excluant le pavot) mis en avant. On a assisté à beaucoup de relations d’asservissement de ces groupes ethniques entre eux.